Point marchés (20/07/2022)
L’inflation poursuit sa hausse aux Etats-Unis, au-delà de 9% se propageant peu à peu à tous les secteurs de l’économie du fait des effets de second tour (transmission des hausses de prix cycliques aux activités moins cycliques). Pourtant les marchés obligataires n’ont pas mal réagit et terminent même la semaine sur des rendements à 10 ans plus bas de 10 à 15 bp.
Il en résulte une contradiction, selon nous, entre un environnement macro-financier assez lisible en terme d’inflation, élevée pour longtemps et de croissance ralentie, mais où les scenarios de taux courts et longs qui peuvent en découler sont en revanche de moins en moins consensuels. Ainsi, face à la logique : « davantage d’inflation = davantage de resserrements monétaires », de nombreux opérateurs pensent que, au contraire, ce surcroît d’inflation va obliger les banques centrales à accélérer le mouvement mais sans l’accentuer, signifiant que les marchés sortiront plus vite de ce cycle monétaire et gagneront donc en lisibilité à partir de la fin de l’année; devant des interprétations aussi divergentes d’une même réalité, la visibilité « marchés » nous semble particulièrement faible à l’horizon de la fin de l’été.
On peut y ajouter les incertitudes macro-politiques en Europe (stocks de gaz pour l’hiver, approvisionnements énergétiques de l’Allemagne et mise en minorité de M. Draghi en Italie) pour rester prudent sur les actifs risqués au cours de l’été.
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